SINGER 911 – La machine à en découdre
Le « graal » Automobile par la symbiose
C’est l’histoire d’un idéal au fond de la tête sur lequel on ne saurait mettre des mots. On a bien parfois dans nos rêves la vision d’une image, d’un concept et puis on se dit que cela relève plus de la bande dessinée que de la réalité. Comme des chasseurs de trésors, on reprend alors sa quête du « graal » automobile en cherchant chacun avec ses propres pistes.
Certains profitent de la vague Neo-retro des constructeurs et s’offrent une nouvelle FIAT 500 ou la dernière FORD GT40. D’autres prennent les chemins torturés de la personnalisation et du tuning. Il reste enfin une équipe, celle de ceux qui se résignent à accepter qu’une page de l’histoire automobile est définitivement tournée et qui collectionnent jalousement les vieux modèles tout en profitant chaque jour du confort d’une auto moderne. Et puis un jour on reçoit le dossier de presse de la SINGER 911. En ouvrant la première photo, on croit d’abord au mirage et rapidement toutes les réponses se bousculent. La solution existe, elle est au fond assez simple, mais il fallait y penser!
SINGER est un petit constructeur Californien. Il est parti d’un constat très simple: Si elles sont toujours plus puissantes, plus efficaces et plus rapides les voitures modernes sont aussi de plus en plus lourdes et aseptisées. L’idée était donc de fabriquer une auto virile, avec des trains roulants et une motorisation moderne, sans pour autant la barder d’électronique plus ou moins utile. Comme « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures », une base de PORSCHE 911 est choisie.
La recette:
- prenez une caisse de 911 châssis long de 1969 à 1989 (indispensable pour que la mayonnaise prenne)
- désossez-la intégralement.
- ajoutez des renforts dans tous les coins et transformez des pièces métal de carrosserie en fibre de carbone.
- ajoutez quelques éléments aérodynamiques pour que le train avant colle bien au sol.
- utilisez enfin une peinture qui rappelle le sport à la belle époque et vous obtiendrez une SINGER 911 de moins de 1100Kg.
Les détails de l’auto sont sublimes. Notez la transformation des phares. Si les optiques restent les mêmes, l’ampoule à l’intérieur a été remplacée par des loupes au xénon. Les jantes FUCHS sont bien là, mais légèrement revisitées. des touches de chromes sont ajoutées un peu partout. Les superbes bacquets RECARO sont perforés comme sur le Skaï d’époque. Un chrono HEUER est installé en bonne place. Le tableau de bord est un trésor de sobriété et regorge pourtant de gadgets. Tous les équipements modernes sont présents : Clim électronique, GPS, Bluetooth, Ipod et une superbe radio Sirius Mission, haute fidélité d’un style Neo-retro.
Côté mécanique on reprend sans surprise le moteur de la PORSCHE 993, histoire de conserver le bruit du refroidissement par air tout en profitant de l’évolution ressente du moteur. L’embiellage du 3.8L (avec 6 papillons) est entièrement revu et l’arbre à cames est celui d’une 997 GT3. Résultat, 425ch à 8000Tr/min. Plus de 450Nm de couple, un 0 à 100km/h explosé en 3.9 secondes et 270 Km/h en pointe !
La suspension est totalement réglable. Les freins avec étriers BREMBO sont empruntés à la 930 et les roues sont amenées à 17 pouces. Une bonne taille pour avoir une auto bien posée sans pour autant dénaturer l’équilibre du dessin de départ.
Tel Amédé GORDINI ou Carlo ABARTH, le constructeur SINGER mérite bien le surnom de « sorcier ». Un grand bravo de la part de Toutelauto pour cette réalisation qui lui vaut une bonne place sur le podium des meilleures créations de l’année.
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