Les grosses voitures de fonctions au régime
Des privilégiés, mais moins de privilèges
Ceux d’entre nous qui sont chef d’entreprise savent peut-être q’une faille permettait jusqu’ici de profiter d’un véhicule à 7 places comme d’un utilitaire, et non comme d’un véhicule particulier. Certaines marques ont bien surfé sur cette vague et on s’étonnait presque de voir fleurir à ce point le marché des gros 4×4 de luxe.
Avec la chasse au gaspille initiée par l’état, cette faille a été immédiatement dénoncée et ce petit privilège tombera au 1er Octobre prochain.
Choisissez une zone industrielle au hasard et faites un petit tour au milieu des entreprises. La voiture du chef est facilement reconnaissable. Elle est souvent mal garée près de la porte d’entrée et elle est un peu plus grosse que les autres.
Si ce dernier a parfaitement raison de profiter des fruits de son travail, (chez toutelauto, on aime ceux qui aiment les automobiles) on remarque simplement que ses choix en matière de voiture de fonction on beaucoup évolués depuis quelques années.
Il y a encore 6 ou 7 ans, la mode était au coupé sport ou à la berline statutaire, qui permettait « d’avaler » de nombreux kilomètres imposés par la fonction, en ménageant le plus possible sa fatigue. Aujourd’hui, beaucoup de monde se tourne vers le gros break ou l’énorme SUV.
La voiture de fonction suit-elle la mode, ou la fait-elle ?
Depuis 2007, les automobiles pouvant transporter 6 personnes plus le conducteur sont classés en « véhicules utilitaires légers N1 ». Un gros AUDI Q7, un LEXUS 450h, une PORSCHE CAYENNE ou un MERCEDES Classe G… toute la bande des plus gros ne sont donc pas considérés comme des véhicules particuliers.
Du coup, celles qui dans le système devraient payer le plus de malus écologique en sont exemptées !
Mieux, elles ne s’acquittent même pas des taxes sur les véhicules de société.
Il n’en fallait pas plus aux vendeurs de belles automobiles pour ficeler leurs argumentaires. Une calculette, une feuille de papier, un peu de talent commercial et n’importe quel Chef d’entreprise se retrouvait logiquement surclassé.
Le ministère de l’économie confiait au Monde dans un de ses articles, que la loi de finance de 2011 veillera à ce que les entreprises payent le malus écologique et la taxe sur les véhicules de société quel que soit le type de véhicule.
Il ne s’agit pour autant que de taxes et si l’état trouvera certainement ici une manne financière de plus, le paysage automobile du véhicule de fonction ne devrait heureusement pas trop être modifié.
Sur le même thème