Faut-il garder son avertisseur de radars ?

Réunion GUEANT / A.F.F.T.A.C. : moins d’égalité, plus de fraternité !

On ne parle que d’elle ces jours-ci, l’association des fabricants d’avertisseurs radars (AFFTAC) a été reçue par le Ministre Claude GUEANT pour faire le point sur le sort des appareils type COYOTE, WIKANGO… . L’interdiction d’utiliser ces derniers avait été annoncée en même temps que la volonté de retirer les panneaux indicateurs des radars automatiques.

Depuis, certains panneaux ont été démontés, puis remis, pour être enfin redémontés. Bref, au milieu de ce « yoyo » permanent, il est temps de faire un point précis pour tenter d’y comprendre quelque chose, surtout en ce qui concerne les appareils avertisseurs de radars.

Lors de la réunion, les deux points essentiels ont été évoqués. C’est définitif, les panneaux indicateurs de radars fixes seront bien retirés, la discussion sur ce point est close.

Pour ce qui est des appareils avertisseurs de radars, il pourrait en être autrement. Une modification minime pourrait s’exercer sur la terminologie employée pour définir ces appareils. Ils ne serviront plus à avertir des radars, mais à signaler les zones dangereuses.



On peut d’ores et déjà imaginer qu’un emplacement de radar sera vite considéré comme une « zone dangereuse », ce qui est d’ailleurs parfaitement le cas… .
L’état arrêterait de fournir la carte des emplacements de radars fixes. La grande majorité de ces derniers ne changeront pour autant pas de place. Un simple avertisseur restera utile un bon moment, surtout s’il est possible de le mettre à jour via une base de données communautaire… Dans tous les cas, la famille des utilisateurs COYOTE, WIKANGO… aura vite fait de tenir la base à jour.

Communiquant ou non, l’avertisseur de radars pourrait bien ne pas finir ou oubliettes. Mieux que çà, il pourrait voir sa carrière prendre un nouvel élan. Sans panneaux indicateurs pour les radars fixes, rouler en voiture reviendra à jouer à la « roulette russe », rendant indispensable l’achat d’un avertisseur. Se posera alors certainement encore un problème d’équité. Ceux qui auront l’argent prendront moins de risques que les autres. C’est un peu la guerre du feu, il faut sauver sa peau et tous les moyens seront bons. Tant pis pour les plus pauvres. Moins d’égalité donc, compensée par une grande fraternité pour maintenir les bases de données radars à jour…



Pour autant il paraissait difficile d’interdire ces appareils qui ne sont que des GPS couplés à des GSM. On ne peut pas lutter contre la technologie. Il avait bien été tenté d’interdire la CB (Citizen band) à une époque mais rien n’a été possible. Dans le cas des avertisseurs, comment indemniser les clients par rapport à leur abonnement ?, que faire des GPS de guidage qui possèdent une base des radars fixes ?, que faire des emplois crées par les fabricants d’appareils ?, beaucoup de questions restent en suspens.

A tous ceux qui comptaient se débarrasser au plus vite de leur appareil peut-être bientôt interdit, attendez un peu. Il se pourrait bien qu’il vous serve encore, voire qu’il vous devienne indispensable.



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Edito
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