Le serpent a sonné

Il y a déjà 18 ans que la maison DODGE venait bousculer le petit monde de la supercar avec la sculpturale VIPER. D’emblée associée à la couleur rouge, la VIPER arborait une robe tout ce qu’il y a de plus américaine. Crée pour venir coiffer une gamme de sportives classiques (type Mustang…) un peu en décalage avec les productions européennes, la VIPER sera au contraire naturellement bien importée sur le vieux continent.

Comme son tour était largement venu de s’offrir une descendance, la maison SRT nous présente le tout nouveau modèle à l’occasion du salon de NEW-YORK. Bien dans le style de sa devancière, la nouvelle VIPER se dote pour autant de tous les atours nécessaires à une auto moderne. Toujours bestial, le dessin s’affine un peu et confirme ce que l’on pourra considérer comme le style immuable de la VIPER.

A première vue, notre VIPER ne pourra pas renier la filiation avec son ainée. Il aurait d’ailleurs été dommage de changer un dessin aussi original. Toujours aussi suggestive, la VIPER adoucie certains détails. On notera surtout une vraie sensation de qualité, avec des matériaux bien plus précieux que sur l’ancienne qui semblait à tort taillée dans un bloc de plastique. 

La plus grosse évolution concerne les phares avant. Ces derniers s’allongent sur les ailes au lieu de s’étaler de part et d’autre de la calandre. Dotés des indispensables LED, l’effet est réussi. Le célèbre bossage du toit est toujours présent. A l’arrière, les feux restent dans le même esprit, avec eux aussi des inserts LED. A vrai dire, j’ai un peu de mal à énumérer les changements tellement ils sont fins. Il faut simplement retenir que l’esprit de la VIPER originelle est très présent, et que le rendu final s’en trouve pour autant positivement changé.

A l’intérieur aussi, la belle garde les codes. Le cuir recouvre pour autant de plus en plus de surface. Ce n’est pas un mal, par rapport à l’ancienne qui offrait un tableau de bord en plastique total et sans aucun intérêt.

Côté mécanique, la nouvelle VIPER est une vraie voiture de sport. Sa répartition des masses est exemplaire avec un « presque 50/50 ».

La VIPER garde son célèbre V10. A ceux qui pensent Formule 1, M5, moteur pointu, sachez que ce V10 n’a pas grand-chose d’autre de technique que son nom. Avec son simple arbre à came et ses 2 soupapes par cylindres, on est très loin de la prouesse. Pour gagner des chevaux, il suffit d’augmenter la cylindrée. Comptez désormais 8.4 Litres pour une bestiole de 649ch et 814Nm de couple ! Avec en plus une boite plus courte çà va vraiment déménager.

Le poids reste très contenu avec 1521Kg sur la balance et la boite manuelle est toujours une 6 vitesses un peu raccourcies. Pour les fans de dérapages contrôlés, les nouveaux systèmes électroniques ESP et anti-patinages sont totalement déconnectables.

Toujours aussi bestiale, la VIPER 2012 s’offre une évolution dans la plus pure tradition américaine. Les chevaux sont gagnés à coup de cylindrée et le big bloc sera à coup sûr un modèle de fiabilité. Avec 649ch, la VIPER sera bientôt l’américaine de série la plus violente au catalogue. Prévoyez tout de même une bonne assurance auto…

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