Un nouveau RANGE ROVER pour contrer BENTLEY ?
BENTAYGA dans les ronces
On ne plaisante pas avec les joyaux de la couronne. Que BENTLEY se positionne dans le monde du SUV de luxe, pourquoi pas, mais qu’il vienne bousculer la référence, c’est une autre affaire. A peine lancé, le BENTAYGA représente déjà la moitié du chiffre d’affaire de la maison BENTLEY.
Nos confrères d’Automotive News ont interrogé Gerry McGovern, le Chef du design de la maison LAND ROVER à ce sujet. Il déclare qu’un modèle ultra luxe pourrait voir le jour, positionné encore au-dessus de son altesse RANGE ROVER pour reprendre clairement de l’ascendant.
Tous les constructeurs se mettent au SUV. C’est un fait, ce segment a le vent en poupe, tout le monde veut sa part du gâteau, avec des tentatives plus ou moins fructueuses. Mon avis très personnel me laisse pantois face aux modèles MASERATI et BENTLEY. S’ils ne jouent pas tout à fait dans la même cour, ils reflètent la même volonté de deux illustres maisons de vouloir s’intégrer dans la « bande des 4×4 », quitte à faire perdre à leur marque une partie de leur identité.
J’ai encore croisé un BENTAYGA l’autre jour. Le travail de la sellerie et de l’ensemble de l’intérieur est remarquable. Mais le résultat final est à mon gout maladroit. C’est une simple déclinaison « haute sur pattes » des codes de la maison BENTLEY. Mais comme il est extrêmement cher, qu’il se positionne au top du segment, et que tous les gouts sont dans la nature, il fait apparemment recette. Et çà commence très sérieusement à titiller les amis de Solihull.
Avec l’arrivée du nouveau VELAR, 4 modèles portent dorénavant fièrement le badge RANGE ROVER. S’il était une époque où une gamme se composait de modèles de tailles différentes, classés du plus petit au plus grand, les réflexions actuelles du patron du design pourraient présenter une toute nouvelle vision. Qu’importe que plusieurs modèles de gabaries identiques coexistent. Le classement se ferait dorénavant par niveau de finition, ou positionnement marketing dans une grille de luxe.
Difficile effectivement de faire plus gros que le RANGE ROVER. Il y aurait en revanche apparemment moyen de le rendre encore plus luxueux et exclusif, avec un nouveau modèle « ultraluxe ». Il va simplement falloir que les équipes marketing inventent de nouveaux superlatifs pour que « tout le monde » s’y retrouve de façon claire.
En gros, 140000$ pour un RANGE ROVER Autobiography, çà fait un peu « petit garçon » face aux 231000$ du BENTAYGA ; mince alors ! Bref, s’il y a de l’argent à prendre, on ne va pas se gêner et c’est en gros ce qu’il faut retenir de l’exercice. Le prix étant ce qui détermine en grande partie la valeur des choses, c’est un paramètre important à travailler. Au-delà de la bataille marketing, il est tout à fait légitime pour LAND ROVER de s’adapter afin de rester le maitre incontesté d’un segment qu’il a inventé et qui lui revient légitimement.
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