Nouvelle BMW M5, « glissement limité » vers l’intégral
4WD + M = MxDRIVE
Nous sommes en 1984 quand BMW lance sa première berline sportive. Cette si belle E28 symbolise à elle seule tout l’esprit de la marque. Son museau agressif du au coup de crayon du génie Paul Bracq inaugure une longue lignée de familiales rapides. L’esprit BM’, et à plus forte raison celui des version « M », c’est le « tout à l’arrière ». A cette époque, le client est sportif, le choix de la propulsion est totalement assumé. C’est même la signature de la marque et on se bouscule pour profiter de cet équilibre inégalé avec un train avant qui se place facilement et une cavalerie qui vient de l’arrière et qui permet un sein et jouissif survirage.
Fin d’une époque, la nouvelle M5 dispose désormais d’une transmission intégrale. Les raisons sont certainement nombreuses. En premier lieu à cause de la concurrence, avec les Mercedes 63 et Audi RS6 qui ont toutes deux choisies cette option. Sans oublier que notre M5 d’aujourd’hui dépasse les 1800kg, et qu’elle propose 600ch. L’habit ne faisant pas le moine, il faut bien aider un peu le pilote du dimanche à passer toute cette puissance au sol. Enfin, les mentalités changent. Il suffit d’écouter les gens parler de « propulsion ». Ce qui faisait briller les yeux il y a 30ans semble être aujourd’hui perçu comme un désavantage voire à en écouter certains, une solution pour kamikaze. Nul doute que le marketing a son mot à dire dans de telles options.
Pas d’inquiétudes pour les mordus, le système MxDRIVE est plutôt très bien conçu. A vrai dire c’est la démarche inverse des premiers QUATTRO. Ces derniers transmettaient de la puissance à l’arrière quand l’avant ne suivait plus. Le MxDRIVE reste fidèle à la tradition. Il privilégie la propulsion et se fait aider par le train avant lorsqu’il y a besoin, notamment en phase de démarrage pour pouvoir réaliser le 0 à 100km/h en 3.4 secondes sans y laisser un train de pneus à chaque fois !
Pour les puristes, on déconnecte le DSC, on active le mode 2WD et nous voilà revenu à la belle époque pour une séance d’Holiday On Ice. C’est tout ou rien, dommage tout de même de ne pas pouvoir être en mode propulsion avec une petite aide électronique. La boite ZF et ses 8 rapports a déjà fait ses preuves, elle reste douce et sait être rapide.
Le bloc est toujours un beau V8 de 4.4L BITURBO. Sur demande, la bride électronique est retirée et laisse le monstre atteindre 305km/h. Il existe aussi une version « compétition » qui propose 625ch. Prévoyez tout de même 127550€ pour le modèle « de base ».
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